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De l'ombre à la lumière — Rituels et Samhain : mourir et renaître

Dernière mise à jour : 29 oct.

Rituel de samhain, chaudron de sorcières, chandelles, cristaux, cérémonies et rituels


Samhain est souvent présenté comme une fête. Une célébration païenne de l’automne, du nouvel an des sorcières, un moment de connexion avec les ancêtres. Tout cela est vrai. Mais Samhain est aussi — et surtout — un moment de bascule intérieure.


C’est une période où l’on peut choisir de regarder ce qui, en soi, est prêt à mourir. Pas la mort physique. Mais ces parts de nous qui ont terminé leur cycle. Des rôles, des schémas, des façons de faire, des illusions parfois tenaces. Et si nous ne leur faisons pas de place, elles s’accrochent. Elles deviennent poids, confusion, fatigue.


Carl Jung parlait de ce moment comme d’une nécessité. Une étape essentielle du processus d’individuation : la traversée de l’ombre.




Lien entre l'Ombre et Samhain


Dans la pensée jungienne, l’ombre représente tout ce que nous refoulons parce que nous le jugeons inacceptable, honteux, ou dangereux — parfois même simplement dérangeant. Cela peut être un désir, une colère, une ambition, une douleur non exprimée, une peur ancienne.


L’ombre ne disparaît pas parce qu’on la nie. Elle agit, depuis les coulisses. Elle influence nos décisions, nos blocages, nos relations. Tant qu’elle n’est pas reconnue, elle reste active.


Samhain est ce moment particulier de l’année où l’on peut décider de s’arrêter, d’ouvrir une porte, et de faire face à cette part de nous.

Non pour s’en débarrasser, mais pour la comprendre. L’écouter. Et voir ce qu’elle protège depuis si longtemps.



Le rituel et la mort symbolique


Mourir symboliquement, c’est accepter de se défaire de quelque chose que nous avons été — et que nous ne sommes plus.


Ce n’est pas un geste dramatique. C’est un acte de maturité intérieure. Mourir à ce qui est terminé, c’est aussi permettre à autre chose de naître.


Mais ce passage ne se fait pas sans résistance. On a peur de ce que cela implique. Perdre nos repères, changer de rythme, voir certains liens se transformer. Parfois, c’est même une forme de vide qui s’installe avant que le nouveau puisse émerger.


Et c’est ici que le rituel a un rôle fondamental. Il ne s’agit pas de folklore ou de théâtre (bien que j'adore le théâtre des ombres!..) Un rituel est un acte structurant pour l’âme. Il permet de contenir l’expérience intérieure, de lui donner un cadre, un espace, un langage. Il rend visible l’invisible.



Le rituel, un acte de psycho-magie


À Samhain, le rituel peut être très simple : une bougie que l’on souffle pour symboliser la fin d’un cycle. Un mot écrit sur un papier, brûlé dans un chaudron. Une feuille sèche posée sur un autel comme offrande à ce qui meurt.


Mais ce qui compte, ce n’est pas le geste en soi. C’est l'intention que l'on y engage. Le rituel devient un outil de traversée. Il permet d’accompagner le deuil, d’honorer ce qui s’en va, de faire un espace réel pour ce qui est prêt à naître.


C’est dans ces moments que l’on touche quelque chose de fondamental : la continuité entre mort et vie. Pas comme deux opposés, mais comme deux faces d’un même mouvement.



L’individuation : devenir que JE SUIS


Jung appelait ce processus l’individuation : devenir qui l’on est, au-delà des conditionnements, des rôles, des images. C’est un chemin exigeant. Il demande du courage, de l’honnêteté, du temps. Mais il ouvre un espace intérieur immense.


Samhain est un miroir de ce chemin. Il ne s’agit pas de chercher à s’améliorer ou à devenir “meilleur·e”. Il s’agit de se rencontrer, sans masque. D’apprendre à traverser les zones d’ombre, sans s’y perdre. Et de revenir avec quelque chose de plus entier.


Ce travail n’a rien de théorique. Il est charnel, émotionnel, existentiel. Et c’est précisément pour cela qu’il mérite d’être accompagné.


Samhain est un des portails de la Roue de l'Année. Il nous apprend à mourir sans peur, à honorer ce qui se termine, et à accompagner le renouveau.


Ce Sabbat appelle juste un peu plus d’honnêteté radicale. Un bilan intérieur. Une place faite au silence, à la lenteur, à ce qui était autrefois, indicible.


Nous vivons dans une culture qui valorise le commencement, la lumière, la résolution rapide. Mais il existe une sagesse dans la fin. Une dignité dans le deuil. Une force vitale dans l’ombre que l’on choisit de rencontrer, plutôt que de fuir.


Ce n’est pas confortable. Ce n’est pas immédiat. Mais c’est là, dans cette matière brute, que quelque chose d’authentique peut naître. Pas un nouveau soi. Pas une version améliorée. Mais une présence plus complète. Plus incarnée. Plus équilibrée.


Et peut-être est-ce cela, le cœur de Samhain : un temps pour ne pas savoir, un espace pour sentir, et une nuit pour laisser mourir… afin de vivre autrement.



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